LA GALETTE |
Noble galette que ton nom, Soit immortel dans notre histoire, Qu’il soit ennobli par la gloire D’une vaillante promotion, Et si dans l’avenir Ton nom vient à paraître On y joindra peut être Nôtre grand souvenir On dira qu’à Saint-Cyr Où tu parus si belle La promotion nouvelle Vient pour t’ensevelir. |
Toi qui toujours dans nos malheurs, Fus une compagne assidue, Toi, qu’hélas nous avons perdue, Reçoit le tribut de nos pleurs. Nous ferons un cercueil Où sera déposée Ta dépouille sacrée Nous porterons ton deuil. Et si quelqu’un de nous Vient à s’offrir en gage L’officier en hommage Fléchira le genou. |
Amis il faut nous réunir Autour de la galette sainte Et qu’à jamais dans cette enceinte Règne son noble souvenir. Que ton nom tout puissant S’il vient un jour d’alarme A cinq cents frères d’armes Serve de ralliement. Qu’au jour de la conquête A défaut d’étendard Nous ayons la galette Pour fixer nos regards. |
Soit que le souffle du malheur Sur notre tête se déchaîne Soit que sur la terre africaine Nous allions périr pour l’honneur, Ou soit qu’un ciel plus pur Reluise sur nos têtes Et que loin des tempêtes Nos jours soient tous d’azur Oui tu seras encore Oh galette sacrée La mère vénérée De l’épaulette d’or. |