La guerre de 1914-1918

Les 5 et 6 août, c’est l’embarquement, « pantalon garance et veste bleu-fer ». Le 51e RA fait partie avec le 64e d’Ancenis et le 65e de Nantes, de la division qui franchit la frontière belge le 20 août. Il reçoit le baptême du feu le 22 août à Maissin. Il suivra les destinées de cette division dans la Marne et en Champagne en 1915, où il revêtira la tenue « horizon » Tahure et Verdun en 1916. En 1917, c’est le Chemin des Dames et la Malmaison; en 1918, l’attaque de Champagne. Pendant quatre ans, 222 artilleurs du 51 sont tombés, des centaines ont été blessés.
De nombreux faits d’armes illustreront la participation du 65 au conflit au prix du sacrifice de la vie de 92 officiers, dont le colonel Desgrées du Lou, chef de corps, de 112 sous-officiers et 1900 soldats.
Le territoire de la XIe région militaire (XIe CA), étendu sur 4 départements (Loire-Inférieure, Vendée, Morbihan, Finistère), est découpé en huit subdivisions, chacune d’entre elles est chargée de fournir les personnels d’un régiment de réserve : 265e RI et 251e RA, un escadron de dragons (hommes de 24 à 33 ans, nés entre 1881 et 1890) et un régiment territorial, le 81e RIT : (hommes de 34 à 39 ans, nés entre 1875 à 1880). Pour les deux subdivisions de la Loire-Inférieure, il y eut 122 717 hommes recrutés de 1988 à 1919 inclus.
Au déclenchement du conflit, le 251e régiment d’artillerie, formée à la mobilisation de trois groupes de renforcement provenant de Vannes, les 264e et 265e régiments d’infanterie font partie de la 61e division. Le 24 août, dans la région de Bapaume, ils recevront le baptême du feu.
De nombreux Nantais sont affectés dans d’autres armées (mer, air) ou armes, sur tous les fronts : une plaque apposée sur la maison, rue Prémion, près du château, nous rappelle le raid exécuté sur les arrières de Von Kluck, à la bataille de la Marne, par la Division de Fer, commandée par le général Gustave de Cornulier-Lucinière.

Pendant les cinq années du conflit, si Nantes n’est pas directement sous le feu, la ville n’en constitue pas moins un véritable « front de l’arrière » .

Près de 240 000 soldats français passeront par ses cantonnements (99 000 à Cambronne !). Nantes vivra au rythme des départs des recrues, de l’arrivée des alliés Russes en 1916, des 150 000 britanniques et américains, des réfugiés, des prisonniers allemands, de l’évacuation des blessés vers les dix huit hôpitaux et 87 annexes du département, soit environ 5 000 lits, qui permettront de secourir environ 132 800 blessés.

Nantes vivra au rythme de la lecture des listes de morts dont les 5 800 noms seront gravés sur le nouveau monument aux morts (25 600 morts pour le département soit 6,5% de la population).

Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Partager sur Instagram! Partager sur Google+