L’Empire

En 1800, le siècle commença de façon dramatique pour les soldats présents au château. Les munitions de la tour des Espagnols explosèrent, faisant de nombreux morts et détruisant la chapelle et une partie des archives.
Conscription

La conscription fut la base du système militaire de Napoléon. Un décret fixe pour chaque année les effectifs à fournir pour chaque département. Une liste alphabétique des concrits est dressée par commune. En 1802, le tirage au sort est institué. Chaque 20 mars, il désigne les conscrits. Vers le 5 avril, un cadre du régiment désigné vient à Nantes pour conduire les recrues à la base régimentaire où se déroulera l’incorporation et l’instruction.
Ceux qui ne répondent pas aux conditions médicales (tailles inférieure à 1,488 m) sont proposés pour la réforme. Tous les conscrits de bonne constitution sont déclarés aptes au service et passe devant le Conseil de recrutement.
En outre, on lève la garde nationale, dans laquelle sont versés certains de ceux qui n’ont pas été tirés au sort. C’est une levée déguisée de réservistes et de soldats pour la défense des ports.
Cambronne (1770-1842)

Pierre Cambronne est peut-être l’un des soldats les plus emblématiques de Nantes. Admis en septembre 1791 au 1er bataillon des Volontaires de Loire-Inférieure, versé dans la compagnie de la Fraternité, il est affecté en juin 1793 dans la « Légion nantaise » avec le grade de sergent. Il prend part à la guerre de Vendée (Quiberon), sert dans l’armée de Sambre et Meuse puis à l’armée de Rhin et Danuble (Austerlitz). Il est à Iéna et en Espagne. Il est général, commandant une brigade de la Vieille Garde, accompagne l’Empereur à l’Ile d’Elbe. Il a une conduite héroïque à Waterloo « laissant malgré la vérité historiques sont mot à la postérité ». Baron d’Empire en 1810, la Restauration, après l’avoir jugé, le fait vicomte à la veille de sa retraite qu’il prend à Nantes, sa ville natale aux côtés de sont épouse écossaise. Il meurt le 29 juin 1842. Il est inhumé au cimetière de Miséricorde. Une statue est inaugurée en 1848 sur le cours qui prendra le nom de cours Cambronne.
Légion d’honneur

Le 7 septembre 1803, le gendarme Jean Mariot, 28 ans, originaire du Loroux-Bottereau, est le premier membre de la Légion d’honneur du département. Cette distinction récompense la « bravour éclatante du Citoyen Mariot, chasseur au 10e régiment, à ‘affaire d’Arcole…».
Le colonel Boutin, le « Lawrence de Napoléon »
Né au Loroux-Bottereau le 1er janvier 1772, après des études chez les Oratoriens de Nantes, il rejoint l’école du Génie de Mézières. Officier, il suit la Grande Armée. En 1808, il est envoyé à Alger, pour y étudier les possibilités d’un débarquement éventuel. En 1830, ses plans seront utilisés. En 1810, il est envoyé en Egypte comme « agent du commerce extérieur ». Il disparaît en Syrie en 1815.
La Garde d’honneur de Loire-Inférieure

Le 9 août 1808, Napoléon passe par Nantes. Il est reçut à l’hôtel d’Aux, alors résidence du préfet.

Aux portes de Nantes, l’attendaient un détachement de gendarmerie et, sous le commandement de Piter Deurbroucq, une garde d’honneur de 300 jeunes Nantais des familles les plus notables, cavaliers à l’habit vert à parement amarente, avec chapeau à cornes au plumet blanc. Certain d’entre eux s’étaient pourtant trouvés face à face durant la bataille de Nantes de 1793.
Plusieurs de ces jeunes Nantais, après les revers de Russie, rejoindront le détachement des gardes d’honneur de Loire-Inférieure intégré dans l’un des quatre régiments des Gardes d’honneur de l’armée impériale.

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