Dès mars 1939, devant l’aggravation de la situation internationale, les conscrits libérés en octobre 1938 sont rappelés. Le 23 août, les autres réservistes le sont dans les centres mobilisateurs et les casernes. Le 31 août, le 65e RI embarque en gare de Nantes. Le 1er septembre, la mobilisation générale est décrétée.
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En mars 1940, le 65e RI est d’abord envoyé en Loraine, près de la ligne Maginot. Il parvient en septembre à pénétrer 15 kilomètres en territoire allemand. Il quitte l’est à partir de novembre pour établir son PC dans la région de Dunkerque. Le 22 mai 1940, les panzers attaquent au petit matin. Rapidement, 200 hommes sont fait prisonniers. Deux compagnies tenteront en vain de reprendre position dans la ville. Le drapeau du régiment est finalement incinéré à Boulogne sur Mer.
Le 355e RALP avec 3 groupes de 105 L13 est en Loraine les 9 et 10 octobre 1939. Il est engagé dans la bataille de la Meuse en mai 1940. Deux de ses batteries sont détruites et la troisième dispersée. Il se replie sur Montdidier. Le régiment est dissous le 5 juin 1940. Ses derniers éléments renforcent le 352e RA (canons de 75). |
Fin août, la région de Nantes n’est défendue que par un bataillon du 111e régiment régional, unité de la 2e réserve constituée de rappelés âgés de 40 à 45 ans et ayant donc en général participé à la 1re guerre mondiale.
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N’ayant guère les moyens d’une défensive vraiment efficace, ses missions sont essentiellement: garde des points sensibles, service d’ordre et défense mobile. En mai 1940, le régiment reçoit la mission de ramasser tous les isolés qui se replient. « Nos braves régionaux sont indignés lorsqu’ils voient arriver à Nantes les premiers soldats hâves et déguenillés… On voit même arriver un beau matin à Nantes au grand complet, un bataillon hollandais motorisé… Le quartier Mellinet est envahi par des éléments de l’armée belge qui arrivent harassés… Nos unités ont recuelli, nourri et logé des milliers de soldats alliés qui ne pensaient qu’à filer vers le sud…».
Le 20 juin, les troupes allemandes prennent possession des casernes. Leur poste de commandement est installé dans l’hôtel du XIe corps.
On constate qu’en dehors de celui des réfugiés, un des premiers soucis des responsables va être de régler le sort des nombreux soldats prisonniers, à commencer par ceux des camps constitués près de Nantes (Savenay, Chateaubriant). Des filières furent constituées pour les aider avant leur départ en Allemagne, voire faciliter leur évasion. |