Chant-Complainte de Mandrin

COMPLAINTE DE MANDRIN

Nous étions 20 ou 30 brigands de même bande
Tous habillés de blanc à la mode des, vous m’entendez
Tous habillés de blanc à la mode des marchands.
La première volerie que je fis dans ma vie
C’est d’avoir goupillé la bourse d’un, vous m’entendez
C’est d’avoir goupillé la bourse d’un curé.
J’entrai dans une chambre, Mon Dieu qu’elle était grande,
J’y trouvai 1000 écus, j’y mis la main, vous m’entendez
J’y trouvai 1000 écus, j’y mis la main dessus.
J’entrai dedans une autre, Mon Dieu qu’elle était haute
De robes et de manteaux, je chargeais 20, vous m’entendez
De robes et de manteaux, je chargeais 20 chariots.
Je suis allé les vendre à la foire en Hollande
J’les vendis bon marché, ils m’avaient rien, vous m’entendez
J’les vendis bon marché, ils m’avaient rien coûté.
Ces messieurs de Grenoble avec leurs grandes robes
Et leur bonnet carré m’eurent bientôt, vous m’entendez
Et leur bonnet carré m’eurent bientôt jugé.
Ils m’ont jugé à pendre, que c’est dur à entendre,
A pendre et étrangler sur la place du, vous m’entendez
A pendre et étrangler sur la place du marché.
Du haut de ma potence, je regardais la France,
J’y vis mes compagnons à l’ombre d’un, vous m’entendez
J’y vis mes compagnons à l’ombre d’un buisson.
Compagnons de misère, allez dire à ma mère,
Qu’elle me r’verra plus, j’suis un enfant, vous m’entendez
Qu’elle me r’verra plus, j’suis un enfant perdu.

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