LES FINES |
Ils est d’un usage constant Quand tout pays et quand tout temps Il soit au monde de bons enfants Que l’on débine On les appelle de noms d’oiseaux De j’ m’en foutistes, de rigolos Mais à Saint-Cyr pour eux repos Ce sont les Fines |
Pourquoi les appelle-t-on ainsi Nul encore ne l’a jamais dit C’est qu’avec eux tout se finit Tout se termine Insoucieux de leur destin Toujours joyeux et pleins d’entrain Ils pompent seulement le Pékin Ce sont les Fines |
S’ils ont les calots bahutés C’est sûrement pas par méchanceté Ni pour braver l’autorité Qui les taquine Mais c’est qu’à tire-larigot Qu’ils sortent ou qu’ils aillent au cachot Ils font partout toujours calot Ce sont les Fines |
Si leur tunique n’a pas de cornard Ils disent que ça viendra plus tard Ça fait tout de même de bon Cyrard Que l’on estime Et qu’on attend impatiemment Car voyant Paris moins souvent Ils ont plus de nerf et plus d’argent Ce sont les Fines |
S’ils terminent les listes de classement C’est qu’à Saint-Cyr pendant deux ans A faire la pompe éperdument Nul ne s’échine Mais allez dans les salles de jeux Sur les marbres blancs glorieux Parmi tant de noms valeureux Y a bien des Fines |