Des origines au XVI

Jusqu’au début du XVIe siècle, les fortifications et le château constituèrent le pôle essentiel derrière lequel les Nantais cherchèrent à se protéger. Ils eurent à subir de nombreux sièges.
Dès le bas-Empire romain, les Nantais, derrière la Loire et l’Erdre construisent pour se défendre des incursions, une muraille. Alain Barbetorte, avec ses Bretons, délivre les Nantais des Normands en 937. La ville, aux «marches franco-bretonnes», est ensuite souvent victime des guerres entre rois d’Angleterre et de France, le duc de Bretagne s’efforçant alors de sauvegarder son autonomie. Un château est construit au Bouffay. Pierre de Dreux, dit Mauclerc (1213-1237), prince français, fait de Nantes sa capitale et améliore le systeme défensif. Pirmil est fortifié. Les Nantais auront beaucoup à souffrir de la guerre de succession de Bretagne (1341-1381, épisode de la guerre de Cent ans.
Arthur III (1393-1458), Comte de Richemont,
Issu de la maison capétienne des Montfort, connétable de France, compagnon de Jeanne d’Arc, il devient duc de Bretagne en 1457. Il poursuit la politique de ses prédécesseurs pour tenter de maintenir l’autonomie du duché face aux prétentions françaises et anglaises. Mais il meurt à Noël 1458 au château de Nantes. Depuis 1830 ses restes sont dans la cathédrale de Nantes.Sa statue (1822) est sur le Cours Saint-Pierre à côté de celle d’Anne de Bretagne. Son nom est donné au quartier de cavalerie à la fin du 19e siècle. Les statues des connétables Du Guesclin et Olivier de Clisson, autres acteurs de la présence des soldats à Nantes, se trouvent sur le cours Saint-André.
A la fin du XVe siècle, Nantes, avec ses 14 000 habitants, est de nouveau un enjeu capital entre le roi de France et le duc de Bretagne.
François II, pére d’Anne de Bretagne, entreprend de renforcer le château, plus particulièrement son artillerie, et de créer une milice. Mais après un siège de six semaines, la ville est finalement conquise en 1448, avant d’être réunie, avec l’ensemble du duché de Bretagne à la couronne de France en 1532.A partir de 1560, Nantes soutient Mercoeur, gouverneur de Bretagne, dans sa lutte contre les protestants, mais tout autant contre l’autorité royale de Henri IV. Constatant combien les fortifications et le château ont été délaissés, celui-ci entreprend d’en faire une véritable place-forte et élargit la défense jusqu’aux hauteurs du Marchix.
Ayant basculé dans une rebellion qui durera dix ans (1589-1598), craignant d’être assiégés d’un côté par les forces des huguenots, parmi lesquels François de La Noue, soldat aussi intépide que vertueux et d’un autre côté par les troupes royales, les Nantais collaborent à la défense de la ville : finances pour le renforcement des fortifications, guet, gardes, milices, main d’oeuvre pour les travaux, etc. Tous les hommes de plus de 14 ans sont intégrés dans la milice. Des gens de guerre, fantassins et cavaliers, parfois anglais ou espagnols, sont appelés en renfort.Mais finalement, en 1598, après un long siège, Mercoeur préfère se soumettre. Henri IV entre à Nantes, se montre sévère pour la ville et signe l’Edit de Nantes.

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