Évolution du casernement et le XIe corps d’armée

 

Avant la Révolution, la seule emprise militaire dans la ville est le château. La création du XIe Corps en 1872 et l’arrivée des régiments imposeront la construction d’un nouveau type d’hébergement.
« Le casernement de 1875 sortait de terre et avec lui, s’imprimait dans l’esprit de la recrue républicaine l’image stéréotypée de la CASERNE, image qui surgit encore aujourd’hui à la simple évocation du mot lui-même »

 

Pendant la période révolutionnaire, ce sont essentiellement les établissements religieux devenus biens nationaux qui servent de casernes, prisons ou hôpitaux : l’Oratoire, qui abrite la gendarmerie jusqu’en 1846, et son collège Saint-Clément, le couvent de la visitation et ses jardins.
En 1828, la préfecture loue à l’armée l’hôtel d’Aux qui acquis définitivement en 1848, devient « l’hôtel de la Division »

 

Durant les années qui suivent, les procédures antérieures perdurent, à savoir, sous la responsabilité de la ville, le « logement privatif ». Des régiments continuent ainsi d’occuper l’Entrepôt (actuelle 2 rue Lamoricière) qui sous la Révolution, a servi de prison et de « mouroir » pour des centaines de contre-révolutionnaires. En 1836, un incendie, aux conséquences dramatiques, conduit à y interrompre les projets d’agrandissement.

 

En 1842 est construite, dans l’enclos de la Visitation,une caserne (Bedeau) utilisée par l’infanterie jusqu’à la construction de Cambronne.

 

Le 4 mars 1857, le ministre de la Guerre signe l’acte d’achat de la partie haute de la propriété de la Mitrie pour la construction de bâtiments pour un escadron de cavalerie qui deviendront le quartier Richemont.

 

A partir de 1872, avec l’arrivée des régiments, la municipalité, qui compte sur les retombées éventuelles, vote une première subvention pour l’extension du casernement précédent, la construction d’une caserne pour le train des équipages (Lamoricière, rue d’Allonville) et de magasins et depôts pour l’intendance (caserne Rivière). Puis elle en vote une seconde pour la construction, sur la rive gauche de l’Erdre, d’une caserne d’infanterie d’environ 3 000 hommes (Cambronne) avec l’aménagement des voies d’accès dont la construction du pont Général de La Motte Rouge (1886) permettant les liaisons avec le champ de manœuvre du Petit-Port qu’elle vient d’acheter en 1875. En décembre 1909, afin d’obtenir un régiment d’artillerie, une convention entre le maire Guist’hau et le ministère de la Guerre est signée en vue de l’acquisition dans le quartier Saint-Donatien de l’ancienne institution des sœurs du Sacré Cœur fermée à la suite des lois de 1904. Dès janvier 1910, les premiers éléments du 51e régiment d’artillerie s’y installent. Ce n’est pourtant qu’à son retour du front que ce régiment trouvera des bâtiments en voies d’achèvement.

 

En 1911, quelques années après le percement de la rue Ganbetta qui a amputé l’ancien couvent, une convention entérine entre l’Etat et la municipalité l’échange du château, propriété de l’Etat, contre l’ensemble collège-Visitation-caserne Bedeau, alors propriété de la ville. En 1921, un pavillon est construit dans l’ancien collège qui reçoit alors le nom de « Pavillon Desgrées du Lou »
Au début des années 1970, l’ancien cloître devient le mess de garnison.

 

 

 

 

 

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