La préparation militaire et la Réserve

Dès l’issue du second conflit mondial, compte tenu des nouvelles conditions d’un service militaire plus court, il apparaît nécessaire de disposer rapidement de jeunes appelés motivés, préparés et suceptibles de devenir des cadres. Des demi-brigades d’instruction du service militaire préparatoire sont alors formées par région militaire. En 1954, les opérations de la guerre d’Algérie accroîtront ce besoin.

 

 

 

Avec la suspension du service national obligatoire, la professionalisation des forces armées et la fin de la conscription en 2001, Nantes voit disparaître ses derniers appelés. C’est également, au delà des journées d’appel et de préparation à la défense (JAPD), pour la majorité des jeunes français, la fin des opportunités de connaître, voire de « servir » le pays dans son armée.

 

Mais, face à la nécessité de maintenir le contact « Armée-Nation » , face au besoin de continuer à bénéficier de compétences professionnelles extérieures et de conserver un noyau d’effectifs formés et opérationnels, le dispositif de la réserve militaire est adapté. C’est une loi du 18 avril 2006 qui définit et organise la réserve militaire et le service de défense.
Actuellement, la réserve militaire est constituée de deux ensembles :
– la réserve citoyenne, groupe des volontaires actifs pour faire connaître le monde de la défense, entretenir l’esprit de défense et contribuer au maintien du lien entre les forces armées et la société civile.
– la réserve opérationnelle, vise à substituer à une réserve de masse, issue de la conscription, une réserve d’emploi, fondée sur le volontariat et pleinement intégrée aux forces d’active.
Cette dernière regroupe :
– des réservistes titulaires d’un « engagement à servir dans la réserve » (ESR) et d’anciens militaires qui restent disponibles pour les forces armées (obligation de disponibilité). Ainsi, à Nantes, ils sont environ 80 réservistes, officiers et sous-officiers, affectés à des postes en états-majors et unités susceptibles de servir pour des périodes allant de 5 à 30 jours par an, mais pouvant être étendues jusqu’à 210 jours en cas de nécessité opérationnelle.
Ils sont issus de tous horizons (anciens militaire, anciens appelés du contingent, civil sans passé militaire) et de toutes les catégories socio-professionnelles.
une compagnie d’intervention de réserve.
Non prévu initialement pour accueillir une unité de réserve, le 22e BIMa, sous l’impulsion conjointe du commandement et de l’Association des sous-officiers de réserve (ASOR) de Nantes, obtient l’autorisation de créer en 2003 une section de réserve à son profit, composée essentiellement de jeunes réservistes issus du monde civil dont les volontaires proviennent pour la plupart de Loire-Atlantique.
Après une période d’instruction effectuée localement, ces réservistes participent à l’exécution de nombreuses missions sur le territoire national et apportent ainsi à l’armée de terre un complément d’effectifs et de compétences indispensables à son engagement.
Le 29 juillet 2004, grâce à une politique de recrutement active et essentiellement locale, l’unité de réserve prend la forme d’une compagnie d’intervention de réserve.
Aujourd’hui composée de 120 personnes, elle est régulièrement sollicitée pour remplir des missions au profit des populations à l’image, par exemple, des missions Vigipirate.
La compagnie participe activement en partenariat avec l’Association des sous-officiers de réserve de Loire-Atlantique à la promotion du lien entre la Nation et ses forces armées ainsi qu’au devoir de mémoire sur le territoire départemental en mettant à la disposition des autorités des détachements d’honneur dans le cadre des cérémonies patriotiques.

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