Aux « Morts pour la France » en Indochine

La journée nationale d’hommage aux « Morts pour la France » en Indochine a été instituée par le décret du 26 mars 2005. La date du 8 juin correspond à l’anniversaire de l’inhumation du corps du Soldat Inconnu d’Indochine dans la Nécropole Nationale de Notre-Dame de Lorette.
Une cérémonie s’est déroulée à Nantes, en présence de M. le sous-préfet Johann Mougenot, directeur de Cabinet de Mme la préfète de la région Pays de la Loire, préfète de la Loire-Atlantique, de Mme Meyer, conseiller municipal, représentant Mme le maire de Nantes et du lieutenant-colonel Patrick Agrech, délégué militaire départemental adjoint.

A la fonction de porte-drapeau : Le cadet Robin Lorieu.

Message de Madame la Ministre des Armées :
« Il y a 63 ans, les armes se taisaient en Indochine, mettant fin à un siècle d’épopée française en Extrême-Orient ainsi qu’à une guerre de huit ans commencée au lendemain de l’occupation japonaise.
Loin de leurs foyers, sur des terrains inhospitaliers, face à un adversaire insaisissable, sans cesse mieux armé et numériquement supérieur, les combattants du corps expéditionnaire français ont lutté inlassablement, avec une foi, une ardeur, un courage et un dévouement qui forcent l’admiration et imposent le respect.
Du milieu des rizières du Delta aux très nombreux postes isolés de la Haute Région, nos soldats ont livré quotidiennement des batailles anonymes, mais aussi des combats devenus légendaires comme ceux de la RC4, et bien d’autres dont les noms sont à jamais gravés dans nos mémoires. Enfin le 7 mai 1954, après cinquante-sept jours de résistance et de combats acharnés, les 15 000 défenseurs du camp retranché de Dien-Bien-Phu sont finalement submergés par les troupes vietnamiennes, bien supérieures en nombre, menées par le général Giap.
Leur sacrifice est immense. Leur tribut fut celui de la souffrance, du sang, et de la mort. De 1945 à 1954, près de 100 000 soldats de l’Union française tombent en Indochine. Plus de 76 000 sont blessés. 40 000 sont faits prisonniers dont 30 000 ne reviendront jamais.
L’éclat de leur bravoure, le panache de leur engagement, leur sens du devoir et du sacrifice suprême au seul service de la Nation ne rencontreront alors en métropole, que trop souvent, l’indifférence, parfois l’ingratitude.
Aujourd’hui, ne les oublions pas.
Qu’ils aient été parachutistes, légionnaires, tirailleurs, gendarmes, marins, aviateurs, médecins, infirmières, qu’ils aient été coloniaux ou métropolitains, tous sont « Morts pour la France », héros anonymes tombés au champ d’honneur, au détour d’une piste, dans la boue d’une rizière, dans un camp de prisonniers.
Que les combats de nos soldats en Indochine puissent rester gravés à jamais dans la mémoire du peuple français.
Dans un monde où la paix n’est jamais acquise, que le souvenir des exploits de nos combattants, la force de leur engagement pour la défense des valeurs universelles de Paix et de Liberté portées bien au-delà de nos frontières nous obligent et nous aident à rester debout, en citoyens libres, vigilants et déterminés.
Honneur aux combattants d’Indochine ! »
Sylvie GOULARD

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